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Fast fashion vs Slow fashion : en quoi vos achats font la différence

Ce dimanche, on avait envie de changer un peu de thématique, et de se pencher sur un sujet qui nous concerne tous et toutes : la mode

On lit souvent que l'industrie textile est la plus polluante, et les médias ont fait jaillir des histoires glaçantes sur l'exploitation des travailleurs dans ce domaine.

Alors pour mieux comprendre la fast fashion mais aussi mieux s'approprier la slow fashion, on a décidé d'interviewer CametLine, une marque française, et éthique. Bonne lecture !

Pourquoi est-il important de repenser sa façon de consommer dans le secteur de l’habillement ? 

En 2020, c’est important de comprendre que derrière un prix bas il y a un travailleur qui souffre. Nous sommes habitués depuis des années à des prix défiants toute concurrence : 3€ pour un tee-shirt, 5€ un pantalon, 10€ un pull.

Mais comment peut-on obtenir des prix aussi bas ?

En ayant une main d’œuvre pour quelques centimes. Il faut s’avoir qu’en achetant des vêtements français, on paye les droits des salariés qui sont : les 35h, les congés payés, les RTT etc. A l’inverse, les marques de la Fast Fashion ne respectent pas des horaires de travail décents, ne proposent pas de congés, ni de vacances à leurs travailleurs et bien sûr les payent en dessous du minimum légal.

C’est la main d’œuvre qui joue un rôle déterminant sur les prix. Par exemple, en France le coût horaire de la main d’œuvre dans le secteur privé est estimé à 35 $ soit 28,70€, en Chine et en Afrique du Sud à 3.60 $ soit 2,95€, au Brésil à 2.70 $ soit 2,21€.

Source : https://www.china-briefing.com/news/marche-de-lemploi-en-chine-talents-preferences-et-couts-de-la-main-doeuvre/


Le calcul de ces gros industriels est là : l’argent et la rentabilité l’emportent sur l’humain.

Comment ne pas évoquer l’effondrement du Rana Plaza il y a 7 ans ? Ce building au Bangladesh de confection textile pour des marques de la Fast Fashion qui s’est effondré en causant la mort de plus 1100 employés. Ce drame a contribué en grande partie à une prise de conscience collective sur la nécessité de changer notre façon de produire et d’acheter nos vêtements. S’organise alors, la Fashion Revolution, qui a pour but de faire connaître au grand public : comment, où, et dans quelles conditions sont fabriqués les vêtements ?

Mais pourquoi l’effondrement d’un tel building ? Les locaux sont bien souvent insalubres, construit à la hâte, avec peu d’argent et peuvent s’écrouler à tout moment. 

Les catastrophes humaines ne s’arrêtent malheureusement pas là.

En Inde, des enfants sont employés dans les champs pour la culture de coton conventionnel où l’usage de pesticides est de mise et qui mettent en danger leurs vies. Ils travaillent plus de 12 heures par jour sous 35°C sans masques, ni gants pour s’en protéger. Les conséquences sont de violents vertiges, des vomissements, des maux de tête et des maladies mortelles. 22 000 personnes par an meurent intoxiquées par cette culture.

La culture du coton est surveillée par le gouvernement qui encourage l’utilisation de ces pesticides et force tous les hommes à travailler lors de la récolte sous la menace de perdre leur travail actuel (professeur, médecin…) ou de ne pas obtenir leurs diplômes (les étudiants aussi sont recrutés). Lors de la récolte ils sont bien sur sous surveillance militaires et dorment dans des tentes, avec une seule couverture et sans chauffage.

Plus récemment, le scandale sur l’esclavage des Ouïgours a été dévoilé au grand jour sur les réseaux sociaux par Raphael Glucksmann. Ce peuple musulman situé à l’ouest de la Chine est victime d’un génocide culturel par le gouvernement chinois. Ces dizaines de milliers de personnes sont employées, ou plutôt, obligés à travailler dans de nombreux secteurs notamment pour de nombreuses marques de mode comme Zara, Nike, Uniqlo, H&M, Adidas et beaucoup d’autres qui ont été incriminés.

Nous avons également appris le 15 décembre que 500 000 ouïgours travaillent dans les champs de coton conventionnel à Xinjiang pour un salaire dérisoire, bien inférieur au minimum légal. Le Xinjiang produit 85% du coton chinois (20% dans le monde. Or, la mécanisation de la récolte progresse peu et le recours à la main d’œuvre forcé reste la plus courante.

Dans le monde, chaque personne qui porte un vêtement ou un accessoire qui comprend une fibre de coton produite en Chine, doit envisager la forte probabilité d’être bénéficiaire du travail forcé des Ouïghours.

Sources : Ouest France
BFMTV  

La planète souffre aussi de l’industrie textile, qui est, la seconde industrie la plus polluante au monde. Connaissez-vous les conséquences de cette industrie comme la disparition de la mer d’Aral, la pollution de centaines de courts d’eau dues aux teintures textiles, le 7ème continent ?

Qu’est-ce que le 7ème continent ? Il s’agit en fait de gigantesques amas de débris de plastiques flottant à la dérive dans nos océans. Récemment découverte, l’une des principales sources de cette pollution marine est le lavage de nos vêtements. Plusieurs études démontrent qu’une lessive de vêtements en fibres synthétiques (polyester, nylon ou acrylique) pouvait déverser jusqu’à 700 000 fibres micro plastiques. Au total, c’est un demi-million de tonnes plastiques qui finissent chaque année dans les océans.

C’est pour toutes ces raisons qu’en créant Cam&line, nous voulons proposer une mode qui respecte les droits de l’Homme et l’environnement.

Nous pensons que cette réflexion pour les vêtements, est applicable aux achats de notre quotidien. D’où vient la nourriture que j’achète ? De quoi sont composés mes produits de beauté ? Aujourd’hui, il est possible de connaître toutes ces informations et de choisir sa consommation.

Nous pensons que le plus important est de prendre conscience de chacun de nos gestes et ensuite libre à chacun d’avancer à son rythme pour entamer une transition écologique.

 

Que signifie « mode éthique » ? 

La mode éthique c’est une mode qui respecte les droits des travailleurs ainsi que l’environnement. Pour nous la mode éthique c’est faire en sorte que l’industrie de la mode ne soit plus la deuxième industrie la plus polluante au monde. C’est être en opposition au modèle de la Fast Fashion.
 
Les conséquences de l’industrie de la mode telle qu’elle est aujourd’hui sont nombreuses, nous vous en avons cité une partie dans la question ci-dessus, mais pour faire bref, pour nous, la mode éthique c’est tout sauf ce qui engendre ces malheureuses conséquences humaines, sociales et écologiques.
 
C’est produire en petite quantité, éviter d’avoir un stock trop important. Ne pas détruire ses invendues, mais les valoriser. Éviter les intermédiaires, proposer un vêtement au prix juste toute l’année. Sourcer ses matières premières en étant conscient des enjeux derrière et en faisant les choix les plus justes et sans gonfler ses marges pour proposer un vêtement à « un prix juste ».
 

Comment, en tant que marque, réduire l’empreinte carbone sur toute la chaîne de production des pièces ? 

Il faut être vigilant et précautionneux au quotidien. C’est-à-dire, réfléchir à l’impact de chacune de nos actions. Par exemple : Comment envoyer nos colis à nos clientes de manière responsable ?

Chez Cam&line nous envoyons nos commandes dans une enveloppe compostable, il n’y a aucun emballage superflu dans nos colis et nous avons choisi les services de la Poste car ils s’engagent de plus en plus à réduire leurs émissions de Co2. 

Nous choisissons des matières premières (tissus, dentelles et accessoires de mercerie) qui viennent de France et d’Europe pour limiter les transports, et donc les émissions de Co2.

Notre atelier de confection est français et présente de nombreux avantages, comme la proximité. Nous pouvons aller voir rapidement notre production, et avoir la main dessus pour effectuer des modifications sur les modèles, nos échanges sont simplifiés, et nous pouvons recevoir plus rapidement notre production. Il n’y a pas de transit de plus d’un mois par bateau ou de transport aérien de notre marchandise.

Nous choisissons de soutenir l’économie locale et le savoir-faire français. 

Aujourd’hui, quels freins rencontre-t-on en tant que consommateur pour trouver des pièces éthiques et de qualité ? 

Le premier frein en tant que consommateur c’est évidemment le prix.

Cependant, si l’on entame un changement d’habitude sur notre consommation, on peut vite se rendre compte qu’acheter des vêtements éthiques est souvent plus rentable. Pour cela, il faut aussi connaître la différence entre le prix d’usage et le prix d’achat.  
 
Le prix d’achat c’est le prix auquel tu achètes un vêtement. Par exemple, avec un t-shirt à 15€ qui provient de la Fast fashion, que tu vas porter 5 fois avant qu’il ne s’use ou que tu t’en lasses. Son prix d’usage sera donc de 3€ (15€ achat / 5 fois porté).
Alors qu’avec un tee-shirt éthique à 45€ que tu vas porter au minimum 20 fois (puisque ça qualité est meilleure) ton prix d’usage sera de 2.25€ (45€ achat / 20 fois porté). Le prix d’usage t’indique la valeur de ton investissement de départ, avec un tee-shirt éthique de qualité, le prix d’usage est finalement moins cher, que le tee-shirt provenant de la Fast Fashion.
 
Le deuxième frein est selon nous, c’est le manque de visibilité des marques éthiques. Cela peut être dur de trouver des marques de modes éthiques qui te plaisent. Non pas qu’elles ne soient pas présentes sur le marché. Mais leur budget publicité est moindre en comparaison de marques de Fast Fashion implantées depuis des années.
 
            Le troisième frein c’est le manque de vigilance ou le manque d’informations, on peut vite se faire avoir par le discours marketing des marques. En effet, beaucoup de marques existantes se tournent petit à petit vers une démarche éco-responsable pour conserver leur clientèle tout en restant dans la tendance du moment.
 
Bien souvent, les arguments de ventes peuvent tromper le consommateur. Ils font ce que l’on appelle du « GreenWashing ». Leur discours fait croire au consommateur que la démarche de la marque est plus « propre » que la réalité.
 
La blogueuse globetrotteuse Céline alias @Iznowgood_ décrypte pour toi les marques et leur positionnement écoresponsable dans ses vidéos Youtube très claires et accessibles à tous.

Pour réussir à consommer de manière responsable, il faut être un public averti et connaître les différentes appellations des tissus, les labels qui garantissent le respect des droits de l’Homme et de la planète.
 

Voici une liste des principaux labels : 

GOTS : Garantit le statut biologique des fibres textiles utilisées, et assure que, depuis la production des matières premières jusqu’à la production de l’article fini, les procédés de productions soient socialement responsables et respectueux de l’environnement.

Fair Wear Foundation : C’est une organisation multipartite qui travaille pour contrôler et améliorer les conditions de travail dans l’industrie textile. Elle travaille en collaboration avec les entreprises pour améliorer et assurer les conditions de travail décentes. 

Oekotex : C’est un système international de contrôle et de certification sur les substances nocives dans les textiles. Il permet de certifier la non-toxicité des textiles et colorants, il évite donc des substances nocives.

Comment décririez-vous Cam&line ? Quels sont vos piliers ? 

Nous avons souhaité créer Cam&line avec les valeurs suivantes :

  • Transparence
  • Respect
  • Solidarité
  • Inclusivité 

Nous avons à cœur d’être transparentes sur nos modes de fabrication, nos prix, nos choix de tissu, le circuit de fabrication et aussi lorsque nous devons communiquer avec notre communauté, aussi bien sur notre site internet que nos réseaux sociaux.  

Le respect, pilier de notre marque. Chez Cam&line nous respectons l’environnement et nos travailleurs. C’est aussi en étant transparentes et honnêtes que nous respectons nos « conso-acteurs » 

Plus que jamais, la solidarité et la sororité sont au centre de nos préoccupations. Nous tenons à transmettre des messages positifs et bienveillant à l’encontre de notre communauté. Nous valorisons l’acceptation de soi et souhaitons casser les codes de la beauté telle qu’elle nous a toujours été inculquée (femme grande et mince). Solidaire également car nous nous souhaitons que Cam&line soit vue comme une marque inclusive

L’inclusivité c’est un sujet assez large qui ne concerne pas seulement la taille de nos vêtements. Selon nous, cela touche l’âge, les centres d’intérêts, l’ethnie, etc … C’est important pour nous de représenter chaque femme, et nous tendons vers une représentation diversifiée du corps des femmes pour l’année 2021.

Quels sont vos engagements ? 

Si vous avez tenu le coup et lu toutes nos réponses ci-dessus, vous comprendrez que nous nous sommes engagées de multiples façons dans plusieurs domaines.

Nous sommes engagées pour une industrie de la mode plus propre, consciente et responsable.

Nous sommes engagées pour le respect des droits des travailleurs et des normes sociales.

Nous sommes engagées pour l’inclusivité et la représentation de toutes les femmes.

Nous sommes engagées pour la solidarité et la sororité.

Nous sommes engagées à vous proposer des vêtements responsables à un prix juste tout au long de l’année.

Quels sont vos projets pour 2021 ? 

Pour l’été 2021 nous avons fait le choix de sortir de nouveaux modèles qui intégreront les collections déjà existantes afin de créer une garde-robe complète où toutes les pièces pourront se marier ensemble. Notre but est de créer un vestiaire éthique et idéal et de pouvoir marier un maximum nos pièces entre elles, comme dans ton dressing à toi !
 
Nous aimerions organiser notre prochain shooting de manière collaborative et faire appel à nos clientes et nos amies afin de pouvoir représenter davantage toutes les femmes (tailles, âges, couleurs de peaux…) et que chacune puisse se projeter au travers des photos dans nos modèles.

Nous pensons également à rajouter des tailles, comme le 32 ! C’est une taille à laquelle nous ne pensions pas dans un premier temps, mais elle nous semble importante suite à des retours de clientes. Bien sûr nous aimerions élargir nos gammes et proposer des tailles jusqu’au 54 et au-delà. Nous attendons de vendre davantage nos grandes tailles pour investir davantage dans ce sens.

L’année 2021 rime également avec recrutement, nous cherchons à nous entourer de stagiaires pour nous donner un coup de main dans la gestion de nos réseaux sociaux et du site internet mais également pour nous aider à développer et produire nos nouveaux modèles. Cela va nous permettre de mêler notre savoir faire et de le transmettre également.

 

Conclusion

Du côté de l'équipe LAO, nous avons appris beaucoup de choses à travers cet article, autant sur les conséquences de la fast fashion que sur les moyens d'y remédier. On a hâte de découvrir la prochaine collection de Cam&Line, et leur vestiaire complet à assortir !

Vous l'aurez deviné, on se retrouve dans la marque car elle est française, durable et éthique

En attendant, découvrez leur collection !

1 commentaire

Mathilde

Je découvre votre blog à l’instant 😊 Super article qui explique bien pièges pour les clientes et les actions que les marques peuvent mettre en place 🌿

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